Le poids de
la ville, de sa brume, de sa nuit, ne pèse plus sur ses épaules. Il vient de franchir la paroi métallique d'une des conduites du musée-usine : et de l'autre côté, un monde étrange peuplé de
personnages qu'il connaît bien, puisqu'il les a créés : Utopia ? Anthropia ?... Il ne sait plus. Il ne sait pas encore. Et pendant ce temps, une histoire parallèle qui n'aura pas d'autre objet
que de rejoindre l'autre : un conte sur la répression des peuples, avec son tyran, son armée de normateurs et ses infranautes opprimés. Rêve ? Cauchemar ? Délire ? Folie ? Mais alors, pourquoi
cette vague inquiétude et cette douleur à l'oreille, bien réelles et toujours présentes des premières à la dernière page, celle qu'il faut atteindre pour que tout devienne évident.
Ainsi, au-delà de cette fiction, de ce qui pourrait n'être qu'un jeu littéraire autour de la rencontre d'un auteur avec ses personnages, cette histoire obscure
ne serait faite que de la superposition de différents plans transparents et n'aurait pas d'autre ambition que d'évoquer le diffus malaise de l'individu confronté aux agressions de forces
aussi sournoises qu'efficaces dans leur recherche de nouvelles formes d'aliénation.
Comme une vague inquiétude, éditions L'Harmattan, collection Ecritures, 2008
www.books.google.fr/books?isbn=2296061850
" Quel étrange roman peuplé de
fantasmes, d'êtres plus antipathiques que sympathiques, revêches et froids évoluant dans une organisation sociétale ahurissante ou un certain malaise est palpable ! Est-ce une étude de notre
société du monde qui nous entoure ? C'est une œuvre "cubiste" dans ses descriptions ; doit-on y voir se dessiner un sujet de l'ordre des tabous, de la soumission, de l'aliénation ?
[...] Il y a même un souffle féminin léger comme une plume.
[...] Situation et écriture sont surprenantes. " Nicole Chanot, la Tribune, 16 octobre 2008.
"... Il opère un glissement vers des mondes étranges et fantastiques. Il évoque les inquiétudes de notre époque et de notre futur[...] Ce n'est pas un roman facile de par son écriture
(reconnaît-il). Le lecteur est prévenu, il devra passer outre. Car s'il veut comprendre le fin mot de l'histoire, il doit aller jusqu'au bout." Isabelle Gonzalez, le Dauphiné, octobre
2008.
" ...(ouvrage ) construit (notamment les cinq premiers chapitres) avec une trame analogue à celle des "nouveaux romans", ce qui a pu désarçonner les lecteurs accoutumés à une structure d'écriture
plus classique mais la fin éclaire tout le récit et donne même envie de tout relire avec un éclairage nouveau. " S H, La Tribune décembre 2008